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Tunisie: Clôture de la deuxième édition du Festival national du théâtre tunisien – «Toxic paradise» remporte le grand prix

Skander Hentati a décroché le prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle dans «Rawdhat el Ocheq» de Moez Achouri. Le prix de la meilleure interprétation féminine pour Nadia Belhaj pour son rôle dans la pièce «Untitled» de Marwa Manaï. Le prix de la meilleure oeuvre, le prix du meilleur texte théâtral, a été attribué à la pièce «El Bakhara» — «Toxic paradise» de Sadok Trabelsi d’après un texte de Ilyès Rebhi. Quant au prix de la meilleure mise en scène, il a été remporté par le metteur en scène Mohamed Ali Said pour son oeuvre «Iitiraf» — confession.

La pièce «El Bakhara» (Toxic paradise), mise en scène par Sadok Trabelsi et produite par le Théâtre de l’Opéra de Tunis (Pôle théâtre et arts scéniques), a remporté le Grand prix de la création théâtrale tunisienne, dans le cadre de la compétition de la deuxième édition du Festival national du théâtre tunisien «Saisons de la créativité », organisée du 7 au 14 novembre 2024 par le Théâtre national tunisien (TNT) en partenariat avec la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (Faba) et le groupe Microcred. Ce prix est d’une valeur de 30.000 dinars tunisiens.

Les lauréats de cette édition ont été annoncés lors de la cérémonie de clôture qui s’est déroulée dans la soirée de jeudi à la salle 4e Art à Tunis, en présence de la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, et de nombreuses personnalités du monde du théâtre, de la culture et des médias.L’acteur Skander Hentati a décroché le prix de la meilleure interprétation masculine (10.000 dinars) pour son rôle dans la pièce «Rawdhat el Ocheq» (Le Jardin des amants) de Moez Achouri. Quant au prix de la meilleure interprétation féminine (10.000 dinars), il a été attribué à l’actrice Nadia Belhaj pour son rôle dans la pièce «Bila Onwen» (Untitled) de Marwa Manai produite par le Centre des arts dramatiques et scéniques de l’Ariana.

Le prix de la meilleure scénographie (10.000 dinars) a été décerné à la pièce «Bila Onwen» (Untitled) de Marwa Manai, tandis que le prix du meilleur texte théâtral (10.000 dinars) a été attribué à la pièce «El Bakhara» mise en scène par Sadok Trabelsi d’après un texte de Ilyès Rebhi.

Le prix de la meilleure mise en scène (10.000 dinars) a été remporté par le metteur en scène Mohamed Ali Said pour son oeuvre «Iitiraf» (confession).

Pour cette édition 2024, 15 pièces de théâtre, produites entre novembre 2023 et octobre 2024, étaient en compétition. Les oeuvres en lice ont été évaluées par un jury présidé par Raouf Ben Amor et regroupant Abdelwahed Mabrouk, Souad Ben Slimane et Basma Ferchichi.

En ce qui concerne les prix d’encouragement décernés par le Théâtre national tunisien et la fondation Faba aux meilleurs participants aux ateliers et master-class et qui sont dotés d’un montant global de 4.500 dinars (1500 dinars pour chaque prix), ils ont été attribués comme suit: le prix de la meilleure photographie attribué à l’étudiante Imen Ghazouani, le prix de la meilleure vidéo décerné à Nesrine Beni et le prix de la meilleure critique théâtrale a été remporté par l’étudiant Khalil Ben Hriz.

Le directeur général du Théâtre national tunisien, Moez Mrabet, a, dans son allocution, salué le succès artistique et organisationnel de cette deuxième édition du festival en déclarant : «Nous avons oeuvré tous derrière les coulisses en vue de hisser ce festival à un niveau d’excellence, tout en espérant avoir réussi».

Il a, d’autre part, souligné l’importance pour les créateurs de théâtre d’avoir tiré parti des technologies modernes afin d’enrichir les productions, reflétant ainsi la volonté du théâtre tunisien de se renouveler et de se développer pour offrir au public une expérience visuelle et esthétique de haut niveau.

Engagement envers les causes humaines justes

Moez Mrabet a aussi insisté sur le soutien du festival aux causes humaines justes, en affirmant : «L’année dernière, le festival «Saisons de la création» a débuté dans un contexte mondial marqué par les souffrances à Gaza et en Palestine. Cette année encore, nous réitérons notre engagement envers les causes justes, notamment celles de Gaza et du Liban. Au théâtre, nous croyons en notre capacité à exprimer la douleur des peuples et à les soutenir » a-t-il mentionné.

Par ailleurs, le directeur général du TNT a également honoré l’invité d’honneur de cette édition, l’acteur iranien Mostafa Zamani, connu pour son rôle de « Youssef » dans le feuilleton historique « Youssef Seddik ». Né à Fereydunkenar, au nord de l’Iran, Mostafa Zamani a commencé sa carrière en tant qu’acteur dans le rôle de Youssef en 2008, un rôle qui a révélé son talent exceptionnel et le début d’une carrière prometteuse et de célébrité notoire.

Hommage à la Palestine et au Liban

Dans un hommage à la résistance des peuples palestinien et libanais, la chanteuse, Lobna Noômen, accompagnée à la guitare par Hedi Fahem, a interprété « li Beyrouth » et « Yallatnam » de Fairouz ainsi qu’une chanson du patrimoine tunisien « El-Foulara » qu’elle a dédiée à la mémoire de la Palestinienne Rim El Banna.

La soirée de clôture de la deuxième édition du festival a démarré avec la présentation de la pièce théâtrale libanaise intitulée « Jogging », conçue et interprétée par Hanane Haj Ali, dans une mise en scène d’Eric Deniaud et une dramaturgie de Abdullah Alkafri. Dans cette oeuvre, l’actrice retrace les histoires de quatre femmes, dont elle-même.

Cette création est inspirée de la vie de la metteuse en scène et comédienne Hanane Haj Ali en tant que « femme, mère, actrice et citoyenne », qui court quotidiennement dans les rues de Beyrouth pour échapper au stress, à la dépression et à l’ostéoporose. Ce parcours se transforme en une immersion profonde dans ses rêves et ses peurs les plus intimes. Il constitue un défi audacieux aux stéréotypes et aux préjugés qui pèsent lourdement sur les femmes dans le monde arabe.


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