Sénégal: Recomposition du paysage politique, un mois avant les élections législatives
Au Sénégal, un mois avant les élections législatives, le paysage politique se recompose. Après les deux coalitions dirigées, l’une par l’ancien président Macky Sall, et l’autre par l’ex-Premier ministre Amadou Ba, deux autres nouvelles coalitions de l’opposition ont vu le jour le vendredi 18 octobre. Toutes font partie des 41 listes qui ont été acceptées par le ministère de l’Intérieur le 8 octobre 2024.
Derrière un bureau et une rangée de micros, des leaders de la coalition « Samm Sa Kaddu » ont pris la parole à tour de rôle. Parmi eux, la tête de liste, Barthélémy Diaz, l’actuel maire de Dakar. On retrouve aussi Khalifa Sall qui a fait plus de 2% à la présidentielle en mars, mais également d’autres candidats malheureux du scrutin présidentiel comme Déthié Fall ou Anta Babacar Ngom.
Thierno Bocoum est le porte-parole de « Samm Sa Kaddu » : « Nous avons mis en place une coalition que nous appelons un bloc générationnel. Ce sont des jeunes leaders qui se sont regroupés pour les élections législatives. Donc, nous travaillons aujourd’hui à constituer un contrepouvoir. Nous comptons véritablement travailler à avoir une majorité à l’Assemblée nationale. »
« Peser à l’Assemblée nationale »
Dans certains départements du Sénégal, cette coalition a fait des alliances avec celles de Macky Sall ou d’Amadou Ba. L’ancien ministre et député sortant Thierno Alassane Sall a donc préféré partir de son côté avec la coalition « Senegal Kese », qu’il a formée avec l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye : « Nous avons monté une coalition avec l’idée d’avoir le maximum de députés possible pour peser à l’Assemblée nationale. Nous avons un programme qui mettra davantage l’accent sur le contrôle de l’action gouvernementale et qui permettra, par exemple, d’interroger le gouvernement, de l’interpeller sur les questions majeures. »
En face, le parti présidentiel le Pastef – qui n’avait qu’une vingtaine de sièges parlementaires – part seul dans l’espoir d’obtenir une majorité qualifiée à l’Assemblée nationale.
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