Des exposants et des visiteurs de la 32e édition de la Foire internationale de Dakar (FIDAK) interrogés par l’APS jugent la rencontre commerciale timide à ses débuts.
Quatre jours après la cérémonie d’ouverture (jeudi 28 novembre) de la 32e FIDAK, les visiteurs continuent de venir au compte-gouttes, ce mardi 3 décembre. Ils sont peu nombreux dans les pavillons du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), qui accueille depuis cinquante ans ce rendez-vous du public avec des artisans et des commerçants du Sénégal et de nombreux autres pays.
“Ce n’est pas encore la grande affluence habituelle de la FIDAK”, observe Marème Sow, une commerçante, se doutant même que le public soit au courant de l’évènement.
“La FIDAK a bien démarré. Je suis satisfaite de son organisation. C’est la première fois que j’y participe”, dit Adja Fatim Fall, estimant qu’il doit y avoir “plus de visibilité” pour l’évènement, tant elle juge l’affluence des visiteurs assez faible.
“C’est le début mais on espère qu’au fil des jours les clients vont répondre présents”, espère-t-elle.
Elle trouve que la FIDAK est une “bonne initiative” qui permet le contact entre des citoyens venus d’horizons divers.
Cependant elle déplore la prise en charge des toilettes qui selon elle, “laisse à désirer”.
Une cliente rencontrée au détour d’un stand trouve que la FIDAK a perdu “de sa superbe”.
“Je me nomme Khady et j’ai profité de ma pause au travail pour venir acheter des boubous en coton et là je repars”, renseigne-t-elle l’air pressée.
Un peu plus loin, deux femmes, tenant des tissus colorés entre les mains marchandent avec une autre dame. Elles s’entendent sur un prix et l’une d’elles range les tissus dans un grand sac.
Élisabeth Bassène nous apprend qu’elle vient de Ziguinchor pour acheter des produits textiles burkinabé.
Elle nous montre une pile de tissus divers tels que le kokodunda, le pagne tissé et des chemises en batik.
Mme Bassène vante le rapport qualité prix du textile burkinabé.
»C’est la deuxième fois que je viens à la FIDAK, j’achète en gros pour revendre cela chez moi », explique-t-elle.
Elle a indiqué que »cela vaut le coup » malgré la distance et le coût du voyage.
»On s’en sort et ce qui me plait le plus, c’est que c’est de la qualité que vendent ces dames », nous dit-elle.
Son fournisseur Nana Delphine en est à sa 20ème participation à la FIDAK. Elle révèle qu’elle a une clientèle fidèle qui vient à chaque édition.
“Il n’y en a pas assez”, s’inquiète cette commerçante, parlant des visiteurs.
La Béninoise Michelle Dassounnou découvre la FIDAK, cette année. Elle semble plus patiente et optimiste que Marème Sow et Adji Fatim Fall. “Nous espérons que les visiteurs viendront en masse dans les prochains jours”, dit Mme Dassounnou, s’empressant de dire que la FIDAK est une “bonne initiative” de l’État sénégalais au profit des commerçants et artisans venant de plusieurs pays.
Khadidiatou, une exposante trouvée en plein marchandage avec la clientèle, vend des tissus en provenance d’Égypte. “Je vous assure que les stands étaient à même le sol. Et il fallait passer plusieurs jours à la FIDAK pour en trouver”, se souvient-elle.
Khadidiatou dit être satisfaite des conditions dans lesquelles est organisée maintenant la Foire internationale de Dakar, même si elle trouve la 32e édition timide, pour le moment. “Il manque de la visibilité à la FIDAK. Beaucoup de Sénégalais ne savent pas qu’elle a démarré”, soutient-elle.
Élisabeth Bassène est venue de Ziguinchor (sud) pour s’approvisionner en produits textiles burkinabé à la Foire internationale de Dakar. Elle a acheté une pile de tissus de diverses qualités, dont le “kokodunda”, un pagne tissé, et des chemises en batik, une technique de décoration artisanale.
Mme Bassène trouve les tissus en provenance du Burkina Faso bon marché et de bonne qualité. “C’est la deuxième fois que je viens à la FIDAK. J’achète en gros pour aller revendre à Ziguinchor”, dit-elle, jugeant ses bénéfices assez confortables, malgré les frais du voyage entre sa ville de résidence et Dakar.
N. D., l’une des femmes qui l’approvisionnent, prend part à la FIDAK pour la 20e fois. Elle dit tisser un réseau de clients “très fidèles”, qui ne manquent pas de faire la ronde autour de son stand à chaque édition de la foire.
“Nous avions l’habitude de réserver un petit stand de 12 mètres carrés. Cette année, nous avons pris un stand de 18 mètres carrés”, dit la commerçante burkinabè. Un signe de belles opportunités.
Les vêtements “Made in Africa”, faits avec des produits textiles africains, sont de plus en plus consommés dans le continent, témoigne-t-elle, jugeant par ailleurs l’organisation de la présente édition de la FIDAK meilleure que celles des années précédentes.
“Auparavant, nous ne trouvions même pas des tapis à notre arrivée. Si d’aventure il y en avait, ils étaient mal posés. Cette année, les stands ont été installés à temps”, dit la commerçante venue du Burkina Faso.
La FIDAK 2024 coïncide avec le cinquantenaire du CICES, l’établissement public qui l’organise. “L’événementiel économique au service de la promotion touristique” est le thème choisi par les autorités sénégalaises pour l’animation scientifique de la présente édition, du 28 novembre au 15 décembre.
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