Guinée: Les avocats de Claude Pivi détaillent les conditions de détention de leur client
Le colonel Claude Pivi, un des hommes forts de la dictature du capitaine Moussa Dadis Camara et ex-fugitif le plus recherché de Guinée, est à présent écroué dans une prison près de Conakry après son extradition du Liberia. Le ministre de la Justice Yaya Kaïraba Kaba a indiqué, jeudi, à RFI qu’il avait été incarcéré à Coyah, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Conakry. L’homme est malade, et particulièrement surveillé après son évasion de novembre 2023 à la faveur d’une opération armée.
Les avocats du colonel Claude Pivi l’affirment : leur client est malade et affaibli. Mais les autorités judiciaires guinéennes gardent un oeil attentif sur lui.
« Sincèrement et du fond du coeur, monsieur le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah à travers lui, monsieur le procureur général, ils ont pris toutes les dispositions en ce qui concerne le traitement de notre client et sous toutes les formes, a indiqué maître Abdouramane Dabo. Il a droit à un médecin de là où il est, il a ses médicaments, il bénéficie de tous les traitements possibles aujourd’hui ».
Les avocats sont également revenus sur le rôle de Verny Pivi, le fils du colonel, radié des effectifs de l’armée pour indiscipline et présenté comme le cerveau de l’évasion de son père en novembre 2023. Selon Abdouramane Dabo, Claude Pivi n’est pas en contact avec son fils.
« Avant le 4 novembre 2023, notre client n’était pas avec son fils »
« Je suis aujourd’hui en mesure de vous dire qu’avant le 4 novembre 2023, notre client n’était pas avec son fils. Le 4 novembre est arrivé et tout le temps qu’il a fait en dehors de Conakry et de son lieu de détention, il n’a pas eu de contact avec son fils. Ce qui veut dire par là, il n’a été ni de près, ni de loin associé à ce qui s’est passé le 4 novembre 2023 à la maison centrale de Conakry », assure l’avocat.
Claude Pivi, âgé de plus de 60 ans, a été condamné en juillet dernier en son absence à la prison à vie pour crimes contre l’humanité commis lors du massacre du 28 septembre 2009.
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