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Gabon: Lumière sur les activités sombres des forces de l’ordre gabonaises

Au Gabon, la suspension des agents de force de l’ordre laisse les populations dans le déni total. Le lundi 4 novembre dernier, le ministre de l’économie M. Mays MOUISSI, s’était rendu au Port Môle de Libreville suite à la découverte par les services de douanes d’une cargaison de drogue de 1,5 tonne d’une valeur estimée à 140 millions de FCFA en provenance de Lomé au Togo.

Quelques jours après que les services de douanes aient mis la main sur cette cargaison de drogue, 34 fonctionnaires de police auraient été cités « dans une affaire de trafic de drogue » par le Commandant en Chef de la police, le Général de Corps d’Armée, Serge Hervé NGOMA. Il a par la même occasion procédée à la suspension de ces 34 officiers et sous-officiers, déclare Top Infos Gabon.

La même source précise qu’il faut relever que l’on retrouve dans la liste des 34 fonctionnaires suspendus, le Colonel Mfoumbi Emmanuel, actuel préfet de police adjoint de Libreville, le Commandant Egnegue-Bi Noel Désiré en poste à l’Etat-major des polices d’investigation judiciaires et le capitaine Mombo Louba Gatien en affectation à l’office central de lutte anti-drogue.

Dans un récent reportage diffusé par Gabon 24, visant à dévoiler les mécanismes du trafic de drogue à Libreville, les stratégies utilisées par les réseaux pour introduire ces substances illicites au pays ont été mises en lumière.

De ce fait, trois principaux moyens d’acheminement de la drogue vers Libreville ont ainsi été identifiés. D’abord par voie maritime, via le port, ensuite, par l’aéroport international de Libreville ; et enfin, par le transport terrestre, principalement aux frontières.

La même source souligne que les témoignages recueillis auprès de certains trafiquants impliqués dans ce commerce illégal révèlent un système bien structuré, exploitant les failles des infrastructures de transport et les points de passage peu surveillés. Cette situation suscite de vives préoccupations, notamment pour la Direction générale des services de sécurité (DGSS), chargée de la lutte contre ce fléau.

D’après les récidivistes interviewés sous anonymat, la principale voie utilisée pour acheminer de grandes quantités de drogue reste le port, et plus particulièrement celui d’Owendo, qui sert de point d’entrée stratégique pour les cargaisons dissimulées dans des conteneurs.

La deuxième méthode est la voie aérienne, principalement via l’aéroport international de Libreville. Les trafiquants privilégient les vols de nuit, lorsque la vigilance des équipes de sécurité est moindre, indique une source anonyme lors du reportage.

Enfin, le 3e mode de transport est la route. Aux frontières terrestres des facilitateurs collaborent avec les trafiquants pour faire entrer les cargaisons dans le pays par des individus nommés « des passeurs » ou des intermédiaires locaux qui connaissent parfaitement les failles des postes de contrôle et exploitent les heures de moindre surveillance pour faire passer les produits.

C’est un réseau bien structuré qui a été démantelé par les autorités compétentes. Sous la pression des enquêteurs, les revendeurs n’ont pas hésité à révéler les noms des membres des forces de l’ordre qui ont choisi de trahir leur devoir en contribuant à la destruction du pays.

Les noms connus et les enquêtes menées, le Commandant en Chef de la police, le Général de Corps d’Armé, Serge Hervé Ngoma a instruit de « veiller à ce que les agents concernés soient informés de leur suspension dans les plus brefs délais ».

Il faut dire que les drogues ont été à l’origine des viols dans les familles, des bagarres dans les établissements scolaires et bien d’autres fléaux qui nuisent à la jeunesse gabonaise.


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