Afrique: Vers une souveraineté et une résilience renforcées
Tanger a accueilli hier une table ronde de haut niveau dans le cadre du Forum MEDays 2024, où des intervenants de renom ont exploré les défis et opportunités liés à la souveraineté, la sécurité, la gouvernance et la résilience économique en Afrique. Le débat a mis en lumière les priorités stratégiques pour le continent, en insistant sur l’éducation, la jeunesse, la stabilité et la collaboration régionale.
La formation des jeunes a été unanimement reconnue comme essentielle pour l’avenir du continent. « La souveraineté économique et intellectuelle dépend de la formation des jeunes et de la confiance mutuelle », a affirmé Mme Diene Keita, directrice exécutive adjointe de l’UNFPA, mettant l’accent sur la nécessité de renforcer les systèmes éducatifs et de santé.
Les intervenants et acteurs de ce panel ont chacun soutenu cette vision, plaidant pour des investissements massifs dans la recherche scientifique et les technologies.
Si l’on se fie à leur déclaration, développer la recherche, financer l’enseignement supérieur et valoriser nos talents sont des impératifs pour bâtir un avenir durable.
L’urgence de la sécurité et de la coopération régionale
Les enjeux de sécurité ont également dominé les discussions. Mme Valentine Rugwabiza, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la MINUSCA, a mis en garde contre les conflits internes qui menacent la souveraineté des nations africaines. « La stabilité politique et une coopération régionale renforcée sont essentielles pour garantir un avenir serein », a-t-elle affirmé.
La représentante de l’ONU a réaffirmé l’engagement de son institution en faveur des priorités africaines. Il faut dire que dans un message au soutien de l’Afrique, le secrétaire général António Guterres avait déjà donné son soutien au continent pour un bon développement et une souveraineté régionale.
Au cœur de cet échange, les panélistes n’ont pas oublié d’énoncer le besoin d’un retour aux fondamentaux. La maîtrise du destin africain repose sur une prise de responsabilité collective.
Le Dr. Mamadou Tangara, ministre des Affaires étrangères de la Gambie a jugé utile de préciser que « l’ignorance est notre pire maladie, la renaissance africaine ne peut se faire sans l’implication de la diaspora et une collaboration active entre les nations », appelant à dépasser les héritages coloniaux pour bâtir un avenir commun.
Ces échanges ont esquissé une vision ambitieuse : celle d’une Afrique souveraine et résiliente, s’appuyant sur l’éducation, la jeunesse et la stabilité pour relever ses défis.
Le Forum MEDays s’est ainsi affirmé comme un espace clé de réflexion stratégique, au service d’un continent en quête d’autonomie et de prospérité.
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