Africa

Afrique: PAM – Aggravation de la famine sur le continent

Lors d’un point presse à Johannesburg en Afrique du Sud, la directrice du PAM au Mozambique, Antonella d’Aprile, a alerté sur l’aggravation de la malnutrition, appelant à un soutien urgent car, a-t-elle estimé, cette aide “ne peut attendre”.

Au registre des pays les plus touchés par l’insécurité alimentaire due à la secheresse, on compte notamment l’Angola, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe.

L’onusienne a dressé un sombre tableau du paysage agricole au Mozambique, décrivant une situation “désastreuse” avec une kyrielle de “champs vides” à travers le pays et citant des familles n’ayant “presque rien à manger”.

Le représentant du PAM au Malawi Paul Turnbull affirme que “près de la moitié des récoltes de maïs ont été détruites par la sécheresse causée par El Nino au début de l’année”. Il a cité des cas d’enfants retirés de l’école pour soutenir leur famille financièrement.

Quant à la représentante du PAM en Zambie, Cissy Kabasuuga, elle estime que ce pays, considéré comme “grenier alimentaire de l’Afrique australe”, se trouve “au bord de la crise alimentaire”.

La RDC toujours dans le rouge

En dehors de l’Afrique australe, un quart de la population continue de souffrir de la malnutrition en République Démocratique du Congo, a alerté le PAM, par la voix de son représentant dans le pays, Peter Musoko, déplorant également ne percevoir aucune amélioration.

M. Musoko a rappelé que cette situation émane de plusieurs facteurs, notamment les conflits armés et intercommunautaires, les aléas climatiques et les épidémies de Mpox, choléra et rougeole.

Le 21 novembre dernier, le PAM avait cité un rapport sur la sécurité alimentaire, dévoilant que 25,6 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire en République Démocratique du Congo.

La situation dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu s’est détériorée en raison des conflits armés, tandis que le Tanganyika est la province la plus touchée par l’insécurité alimentaire, en raison d’inondations intenses.

“En 2025, nous devons travailler davantage sur la résilience et le renforcement des systèmes alimentaires en RDC pour aider les familles à sortir de la faim”, avait alors déclaré Peter Musoko.

le représent du PAM dans ce vaste pays avait ajouté: “Dans un contexte aussi fragile, le coût de l’inaction est vraiment impensable. Ensemble, nous devons travailler avec le gouvernement et la communauté humanitaire pour augmenter les ressources destinées à cette crise négligée.”

Soulignant que la RDC dispose de terres fertiles et de ressources en eau abondantes, le PAM pointait le manque d’investissement dans le développement rural, empêchant le pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.


Source link

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button