La 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) se tient au siège de l’organisation, à New York, du 22 au 27 septembre, sur le thème « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ».
Au cours des travaux, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté un ambitieux « Pacte pour l’Avenir », visant à rassembler les nations du monde pour relever les défis cruciaux du XXIe siècle, tels que le changement climatique, l’intelligence artificielle, les conflits croissants, et les inégalités croissantes. A cette occasion, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé un appel urgent à l’action, affirmant que ce pacte doit revitaliser le multilatéralisme, mis à rude épreuve ces dernières années. “Nous avons ouvert la porte”, a déclaré le patron de l’ONU.
Le pacte comprend 56 mesures couvrant des domaines clés tels que la lutte contre la pauvreté, l’égalité des sexes, la paix et la réforme du Conseil de sécurité pour mieux représenter les réalités géopolitiques actuelles, notamment en corrigeant les injustices historiques envers l’Afrique. Il marque également un soutien multilatéral inédit depuis plus de dix ans en faveur du désarmement nucléaire et régit l’usage des armes autonomes létales.
Un aspect novateur du pacte est le premier accord universel sur la gouvernance internationale de l’intelligence artificielle, prévoyant la création d’un panel scientifique indépendant au sein de l’ONU pour évaluer ses risques et opportunités. Enfin, le pacte engage les gouvernements à écouter les jeunes et à les intégrer dans les processus décisionnels, ainsi qu’à lever les obstacles juridiques et sociaux qui freinent les droits des femmes.
En effet, le Pacte pour l’Avenir appelle à une coopération multilatérale pour relever les défis du XXIe siècle. Ce document de 42 pages a pour objectif de mobiliser les 193 États membres de l’ONU pour transformer les promesses en actions concrètes, afin d’améliorer la vie des plus de 8 milliards d’habitants de la planète.
De son côté, la Russie a annoncé son refus de soutenir le Pacte pour l’Avenir. Dans une déclaration faite à New York, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Vershinin, a exprimé les préoccupations de son pays concernant le contenu du pacte.
« La Russie a joué le rôle le plus actif dès le début de l’élaboration du Pacte pour l’avenir. Nous n’avons pas été gouvernés uniquement par nos intérêts nationaux, mais nous avons également poursuivi les priorités de la majorité mondiale. Notre délégation a adopté une approche constructive et a ouvert le dialogue dans l’intérêt du compromis. Malgré cela, la version finale du pacte et de ses addendas contient encore des éléments non consensuels et inacceptables. Cela ne favorise pas la réalisation des objectifs déclarés du sommet et n’est pas propice à la fonction des Nations unies », a déclaré Vershinin.
Cependant, les pays africains, dirigés par la République démocratique du Congo, ont rejeté cette tentative, le pacte prévoyant refinancer l’aide au développement et d’accorder une place plus importante à l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a également pris la parole lors du sommet, soulignant l’importance d’adapter le système des Nations unies à la réalité actuelle. « Préserver le statu quo n’est pas une option. Les États-Unis se sont engagés à adapter le système des Nations unies pour qu’il reflète le monde d’aujourd’hui et de demain, et non celui qui existait en 1945. Nous continuerons à nous opposer à l’idée que les nations puissent revendiquer des sphères d’influence ou dicter à d’autres pays leurs alliances ou leurs partenariats », a déclaré Blinken.
Le sommet, qui a vu la participation de plus de 130 chefs d’État et de gouvernement, a également adopté des annexes, telles que le Compact mondial pour le numérique et la Déclaration sur les générations futures. Ces documents traitent de nombreux sujets, y compris la paix, le développement durable et les droits de l’homme.
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