Afrique: La prime sur la dette africaine atteint son plus bas niveau depuis cinq ans grâce à la confiance dans les restructurations

• La prime de la dette souveraine africaine par rapport aux bons du Trésor américain est à son plus bas niveau depuis cinq ans, à 442 points de base, reflétant la confiance des investisseurs dans les obligations à haut rendement.
• Les récentes restructurations de la dette et le soutien international contribuent aux améliorations propres à chaque pays.
• La restructuration du Ghana en octobre a conduit à l’émission de nouvelles obligations en dollars avec la notation CCC+ de Fitch, signalant l’abandon du statut de défaillance avec des risques persistants.

La prime sur la dette souveraine africaine par rapport aux bons du Trésor américain est tombée à son plus bas niveau depuis cinq ans, se réduisant à 442 points de base, les investisseurs affichant leur confiance dans les obligations à haut rendement malgré les inquiétudes suscitées par le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

Cette baisse, notée par JPMorgan Chase, reflète les améliorations propres à chaque pays, notamment les récentes restructurations de la dette et le soutien international. Au Ghana, une restructuration majeure en octobre a vu l’émission de nouvelles obligations en dollars avec une note CCC+ de Fitch, signalant la fin du statut de défaut, bien que des risques persistent.

Nick Eisinger, de Vanguard, note que de nombreuses obligations africaines à haut rendement sont protégées par un financement stable du FMI et de la Banque mondiale, les mouvements du Trésor américain ayant moins d’impact sur la dette à haut rendement que sur les obligations de qualité des marchés émergents.

Points clés à retenir

Les analystes s’attendent à un impact direct limité sur l’Afrique subsaharienne sous la présidence de Trump. Selon BMI, une unité de Fitch, les flux d’aide américains vers la région ont augmenté au cours de son dernier mandat, et les marchés clés ont obtenu diverses sources de financement. Cependant, les économies plus petites qui dépendent du commerce et de l’aide pourraient être confrontées à une incertitude accrue au fur et à mesure que la politique américaine se déploie.