Afrique: Décès d’Amadou Mahtar M’Bow- L’ambassadeur Gnamien Yao : « C’était l’ami de la jeunesse africaine »
Suite à la disparition de l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar M’Bow, les hommages et témoignages continuent. Au niveau de la Côte d’Ivoire, des anciens Meecistes, ministre et journalises se souviennent de lui
L’ambassadeur Gnamien Yao : « C’était l’ami de la jeunesse africaine »
Quand vous avez rencontré Amadou Mahtar N’Bow pour la première fois ?
J’avais 26 ans et je venais de sortir de l’Ecole Nationale supérieure des Travaux publics de Yamoussoukro(Enstp)en 1985.Le Professeur Amadou Mahtar M’Bow était venu prendre part, au colloque international dont le thème était : « la paix dans l’esprit des hommes », en marge des assises de la Confejes ténu en 1985 à Yamoussoukro. Il avait fait un brillant discours et dans la mouvance, j’ai eu la chance d’être introduit par le président Laurent Dona Fologo alors ministre des sports et de la jeunesse auprès de lui. C’est au cours de cette audience qu’il m’a recommandé à participer au Congrès panafricain de la jeunesse à Bruges en Belgique. On retient du Dg Amadou Mahtar M’bow un homme d’une grande humilité et qui avait fois en l’avenir de l’Afrique. Il pensait qu’après avoir raté la révolution industrielle, l’Afrique ne devrait pas rater la révolution du savoir. Ses difficultés quand il est devenu Dg de l’Unesco, c’est d’avoir émancipé l’Afrique et de réduire les disparités en matière d’ordre mondial en matière d’informations. On retient de lui le combattant pour l’Afrique et l’ami de la jeunesse africaine.
Ses rapports avec Felix Houphouët Boigny ?
Des rapports de père à fils. Il ne se gênait de venir parler d’houphouétisme. Je pense bien que s’il y a eu le Prix Félix Houphouët Boigny de l’Unesco pour la recherche de la paix, il fait partie des précurseurs qui nous ont mis la puce à l’oreille. Par la suite, le travail a été achevé par son successeur Frederico Mayor Y Saragosa. Bref c’était un ami de la Côte d’Ivoire et un disciple de Félix Houphouët Boigny. Je m’incline devant sa mémoire, que Dieu lui pardonne ses fautes et qu’il ne retienne que ses bienfaits pour l’humanité.
Yao Noel (journaliste et président de l’Ujpl) : Un éminent cadre et intellectuel africain »
J’ai connu et admiré Amadou- Mahtar Mbow, ancien Directeur général de l’UNESCO, éminent cadre et intellectuel africain qui a côtoyé le Président Félix Houphouet-Boigny, apôtre infatigable de « la paix dans l’esprit des hommes ». Condoléances à sa famille, au Sénégal et à l’Afrique.
Docteur Issa Sangaré Yérésso, journaliste et ancien Dga Rti : « Il faut baptiser des rues et des avenus à son nom »
En tant qu’humble serviteur de la communication et compagnon de Laurent Dona Fologo, je retiens du Dg Amadou Mahtar M’Bow des souvenir à trois titres : Sa longévité ; plus d’un siècle. C’est une grâce divine.
Sur le plan professionnel dans son pays le Sénégal, il a marqué les esprits. Il a débroussaillé un chemin. En son temps, ce n’était pas évident qu’un cadre africain devienne Directeur général de l’Unesco. A l’époque les cadres africains étaient nommés pour service de façade et qu’on pouvait manipuler à souhait. Ça n’a pas été le cas de Amadou Mahtar M’Bow. Il a donné un contenu à la fonction. C’est de sa vision que des Agences internationale comme l’Acct,(aujourd’hui la Francophonie) et d’autres Nations africaines se sont inspirés . Certaines nations ont inscrit sa vision dans leurs programmes de gouvernement. Il laisse un héritage immense qui est exploitable et exploité par toutes les nations. Le seul hommage qu’on peut lui rendre, c’est de construire des bibliothèques, des boulevards et des avenus qui porteraient son nom.
Amadou Mahtar M’Bow l’ami de la Côte d’Ivoire ?
Nous ivoiriens, ne pouvons oublier ce grand homme. Parce qu’Il rendait régulièrement visite à Félix Houphouët Boigny. Il avait une grande relation en Côte d’Ivoire ; le ministre Laurent Dona Fologo. Il est donc important qu’on le célèbre. Alors jeune reporter j’ai suivi un de ses mémorables discours devant les jeunes africains et du monde francophone, à l’occasion des assises de la Confejes à Yamoussoukro. Le Président Felix- Houphouët en fut épaté
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